est une approche de la danse et du mouvement, développée par Joan Skinner (1924-2021).
Elle est simultanément une technique de danse et un processus créatif qui s’appuie sur des images poétiques conçues pour nous mettre en mouvement de façon douce, progressive et dynamisante.
Skinner Releasing Technique
C’est une technique détaillée, raffinée et expansive qui tend à nous mener à une plus grande aisance dans la danse grâce à un alignement dynamique et multidirectionnel : s’aligner à soi et dans le monde dans lequel nous sommes. Elle vient nourrir le mouvement spontané, libre de toute forme établie, qui nous amène aux découvertes et à de profondes transformations.
Elle enrichit toutes les autres formes de danse et plus globalement la danse de la vie.
Les images poétiques sont reliées à l'expérience intérieure du corps physique selon les grands principes de la Technique Alexander. Elles ne sont pas anatomiques. Ces images pourront nous émouvoir alors que notre corps est immobile couché au sol ou lors de nos recherches de mouvements (grand ou petit, au sol ou dans l’air, vif ou lent,…). Vous l’aurez compris, les formes sont libres et les images ne sont là que pour proposer différentes qualités ou paysages d’exploration / d’imagination.
Chacun est autonome dans sa recherche, prêt à investir des territoires créatifs inconnus. La transformation et les découvertes se font par l’expérience, par le « faire corps » à soi, à son imaginaire et à ses ressentis.
Nous nous donnons un espace pour connecter nos couches physiques ainsi que des couches plus profondes, plus mystérieuses qui pourraient nous aligner sur quelque chose de plus grand que nous. Et ce à travers la douceur, l’effort sans effort, les changements de conscience, le travail avec partenaire, le respect des besoins et du timing individuel.
La pédagogie s'appuie également sur des études pratiques avec partenaire. Ce sont des moments où nous indiquons/proposons des possibilités d’alignement en posant nos mains ou en faisant un geste précis sur notre partenaire. C’est aussi la chance de mobiliser une partie précise du corps sans que le reste bouge et de nourrir l’autonomie de chacune de nos parts physiques. Il ne s’agit pas de recevoir le toucher d’un professionnel mais de tout simplement vivre une proposition / une redécouverte.
Les 15 cours d’introduction se suivent dans l’ordre puisqu’ils sont progressifs. Ils se répondent les uns aux autres à travers un processus en spirale, de progressions et de déploiements. Il est donc essentiel de commencer au cours 1, puis de les suivre dans l’ordre. Seuls les anciens élèves ayant déjà fait l’entièreté des 15 cours peuvent se joindre à n’importe quelle classe.
Accessible à tous, de tout horizon, de tous les âges, danseurs, non danseurs, comédiens, artistes, musiciens, architectes, introvertis, hyper-sensibles, enseignants, amoureux du mouvement, rêveurs et contemplatifs,… la seule nécessité est d’accepter de travailler avec l’imagination et le mouvement quel qu’ils soient.
Se côtoie dans un même cours des personnes n’ayant aucune expérience en danse, des danseurs professionnels, des jeunes adultes, des personnes retraitées… Et ça marche. C’est une des richesses de cette approche !
Et un peu plus encore...
Dynamisant notre la créativité à bouger, à chanter, à créer, à relâcher, ce un processus sans fin et nous invite au « letting go » permanent : ce difficile « lâcher prise » qui peut entrainer une désorientation passagère mais qui finalement affine un outil et une pratique essentielle au « vivre davantage libre ».
Nous partons du principe que nous avons tous une grâce animale innée, que nous sommes nés danseur et c’est à la rencontre de cette danse que nous irons.
Le jeu et la curiosité sont au cœur de la pratique. Bien que technique, la Skinner se veut être légère, lumineuse et ne demande qu’un engagement personnel.
Grâce au jeu, nous mobilisons d’autres parts de nous-mêmes, de façon inédite ou inhabituelle… Ce qui peut être libérateur.
Cette pratique est humaine et inclusive. Une variété de personne se côtoie et chacun peut apporter à l’autre.
Cette technique fait appel à la créativité, ce n’est pas une thérapie mais un espace qui offre la possibilité à chacun de se mettre en mouvement. Aucun feedback personnel n’est donné aux participants.
«L’effort sans effort» est l’un des points d’ancrage pour que l’énergie soit déployées-exprimée de façon nouvelle tant à travers nos corps physiques que généreusement dans le monde qui nous entoure.
De même qu’«on ne peut faire grandir une feuille en tirant dessus» (Mencius), il n’est pas question de pousser nos limites du corps par l’effort, par des étirements classiques ou même la répétition acharnée de mouvements. Ici « la douceur est une force ».
Libre de forme établie, il n’y a aucun enchainement de mouvement à copier/imiter. Chacun est autonome dans sa recherche et dans la découverte de sa propre forme. Et il y a toujours cette possibilité qu’aucun mouvement n’émerge, car peut-être que quelque chose de microscopique, de très interne est en réalité à l’œuvre.
